En ce jeudi Saint 24 mars, toute l’école s’est rendue à l’église pour célébrer la fête de Pâques. Nous avons vécu ce moment de partage dans la joie, la bonne humeur et la lumière.
Le mot «Pâques» évoque un passage : celui de l’hiver au printemps, celui de la mort à la vie. Nous célébrons la résurrection de Jésus Christ.
Nous aussi nous vivons des passages qui sont nécessaires pour grandir : passages des pleurs au rire, de la colère au calme, de la peur à l’apaisement, etc. Il est vrai que que cette fête est religieuse, mais tout le monde peut y trouver son compte, car toute la vie est une question de passage. On ne cesse de passer : on naît, on grandit, on apprend, on change, on se transforme. Lorsqu’arrive le printemps, tout ce qui était mort renaît, la vie reprend son cours. C’est le printemps, c’est la vie nouvelle.
C’est ce que nous avons compris à partir du récit de la Semaine Sainte, lu par les élèves de Monsieur Klassen et de Monsieur Prignon. Ce récit a été illustré par les autres classes. Nous avons également découvert l’histoire de « Ti-Pouce et le printemps »(*) afin de mieux comprendre cette notion de « passage ».
Dans nos classes, nous avions préparé une fleur sur laquelle chacun a pu écrire ce qu’il avait fait de bon durant le Carême et, bien sûr, ce qu’il faut continuer à faire afin de rester dans la lumière…
(Au matin de la vie)
Au matin de la vie (Chant pour Pâques)
Paroles du chant » Au matin de la vie » : 1-Au matin de la vie, ton regard m’a souri et mon cœur a chanté : « Rabbouni » Au matin de la vie, ta lumière a jai… |
https://www.youtube.com/watch?v=y0IHlyJ3SdQ (Rêve d’un monde)
https://www.youtube.com/watch?v=UDiV3KpymQM (Le pouvoir des fleurs )
(*)
Ti-Pouce, le petit bulbe, a bien des soucis.
« Et une, et deux, et trois ! »
Le jardinier lui lance de grosses pelles de terre sur le dos.
« Aïe ! Fais attention ! » « Et une, et deux et trois ! »
Le jardinier ne l’entend pas. Il continue à lui jeter de la terre sur le dos.
« Aïe ! Fais attention ! » « Et une, et deux, et trois ! »
Ti-Pouce est recouvert de terre. Ti-Pouce n’est pas rassuré dans le trou noir. Il voit des cauchemars et serre son mouchoir.
« Quel froid de canard ! »
Ti-Pouce n’arrive pas à dormir :
« J’ai compté les moutons, les oursons et les papillons… J’ai envie de sortir ! »
Tout à coup : « Bang ! Bang ! Bang ! »
Ti-Pouce entend la pluie tomber : « On dirait le tonnerre. »
Ti-Pouce se bouche les oreilles : « Ohé ! Ohé ! Au secours ! »
Ti-Pouce est perdu : « Qui peut me sortir de ce trou noir, »
Pourtant, depuis quelques jours, des rayons colorés donnent un peu de clarté à Ti-Pouce, tout étonné. Dans le noir, Ti-Pouce s’aperçoit qu’il n’est pas tout seul :
« Ça alors ! Qui es-tu ? »
« Narcisse », lui répond un vieux bulbe à moitié endormi.
« Et tu n’as pas peur ? »
« Non ! Bientôt, tout va changer. On va grandir et se transformer en fleur. »
La voix de Narcisse chante et danse comme le printemps :
« Tu vas sortir de terre, pour dorer tes pétales au soleil. »
Mais Ti-Pouce se regarde : il est tout rond, tout marron; tout flétri.
« Non ! C’est impossible ! »
Pourtant, ce matin, Ti-Pouce est réveillé par des craquements légers… Sur sa tête se dresse une pousse verte, comme un palmier ! De jour en jour, Ti-Pouce aperçoit la lumière du soleil, de plus en plus près de son nez en trompette. Ti-pouce est fier, il se sent tout beau.
« Coucou, me voilà ! J’arrive en même temps que le soleil ! »
Ti-pouce peigne ses pétales dorés : « Je suis un peu décoiffé, mais tout va s’arranger ! »
Juste à côté de lui, Ti-Pouce reconnaît Narcisse :
« Tu es là, toi aussi ! Tu as tellement changé…. »
Au loin, Ti-Pouce entend les cloches sonner. Et tout autour, des fleurs multicolores se balancent dans le vent du printemps.
Extrait de « Chemins d’éveil à la foi « alléluia, c’est Pâques ».